[article] 
inSoins psychiatrie > 353 (juillet 2024) . - pp. 9-34

Titre :	Pairs-aidants : dossier
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Annick Perrin-Niquet, Auteur
Année de publication :	2024
Article en page(s) :	pp. 9-34
Langues :	Français (fre)
Catégories :	EQUIPE SOIGNANTE ; Information & communication [NI]:Information:Nature information [NI]:Témoignage ; Institutions [NI]:Noms d'organismes [NI]:Haute Autorité de Santé ; MEDIATEUR DE SANTE PAIR ; PAIR AIDANT ; Santé mentale ; SAVOIR EXPERIENTIEL ; Sciences éducation:Formation ; Sciences éducation:Pédagogie:Processus apprentissage:Compétence ; Spécialité [NI]:Spécialité médicale:Psychiatrie ; Travail:Histoire professionnelle:Reconnaissance professionnelle ; ~termes orphelins:Formation permanente
Résumé :	La question de la pair-aidance est à la fois simple, parce que sa valeur ajoutée s’impose comme une évidence, et complexe, parce qu’il semble difficile d’évoquer les problèmes soulevés par sa professionnalisation. Les récits et témoignages convergent en une seule voix : le même historique, les mêmes expériences, les mêmes théories sont évoqués. Ce n’est pas sans rappeler les liens qui unissent les patients, ciment social dans la vie quotidienne des unités de soins de psychiatrie, et qui peuvent se transposer dans la vie personnelle, en dehors des temps de soins, créant un tissu étayant et rassurant, celui d’un entre-soi fondé sur le partage d’une expérience commune : la traversée d’une maladie et le chemin du rétablissement. C’est tout à l’honneur de la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie, représentée par Claude Finkelstein, et de Dominique Gillot, alors secrétaire d’État à la Santé et aux Handicapés, d’avoir donné de la voix en faveur du soutien aux usagers en santé mentale dès les années 2000. Comme dans les autres disciplines médicales, les pairs-aidants, les médiateurs de santé-pairs et les équipes de soins sont en train de construire, en psychiatrie, les bases d’une activité formalisée pour les personnes désireuses de transformer leur expérience de maladie en activité professionnelle. C’est un sujet d’actualité à propos duquel les partis pris se manifestent au point qu’il est difficile aujourd’hui d’émettre des questionnements sans faire l’objet de critiques et être remisé dans la catégorie des rétrogrades. Quoi qu’il en soit, l’introduction d’une nouvelle compétence dans une équipe de soins ne doit pas se faire au détriment de celles des autres ; elle doit s’inscrire dans la responsabilité professionnelle inhérente à tout intervenant en santé. Ces crispations sur la pair-aidance expriment les divergences profondes qui dominent les évolutions de la discipline : d’une part, une psychiatrie qui a pour héritage les sciences humaines, le développement de la personne et le soin psychothérapique ; d’autre part, une psychiatrie dite de précision, tournée vers l’expertise, dont l’approche est basée sur les thérapeutiques médicamenteuses, cognitives et comportementales. Le soin ne peut se réduire au champ de la prise en charge médicamenteuse et de la “psycho-rééducation”; il doit également s’appuyer sur le soin psychothérapique et la relation d’aide thérapeutique.
Localisation OPAC :	Montbrison/St-Chamond
Support (OPAC) :	Article de revue / En ligne (Abo. IFSI)
En ligne :	https://www.em-premium.com/revue/spsy

[article] Pairs-aidants : dossier [texte imprimé] / Annick Perrin-Niquet, Auteur . - 2024 . - pp. 9-34.
Langues : Français (fre)
in Soins psychiatrie > 353 (juillet 2024) . - pp. 9-34

Catégories :	EQUIPE SOIGNANTE ; Information & communication [NI]:Information:Nature information [NI]:Témoignage ; Institutions [NI]:Noms d'organismes [NI]:Haute Autorité de Santé ; MEDIATEUR DE SANTE PAIR ; PAIR AIDANT ; Santé mentale ; SAVOIR EXPERIENTIEL ; Sciences éducation:Formation ; Sciences éducation:Pédagogie:Processus apprentissage:Compétence ; Spécialité [NI]:Spécialité médicale:Psychiatrie ; Travail:Histoire professionnelle:Reconnaissance professionnelle ; ~termes orphelins:Formation permanente
Résumé :	La question de la pair-aidance est à la fois simple, parce que sa valeur ajoutée s’impose comme une évidence, et complexe, parce qu’il semble difficile d’évoquer les problèmes soulevés par sa professionnalisation. Les récits et témoignages convergent en une seule voix : le même historique, les mêmes expériences, les mêmes théories sont évoqués. Ce n’est pas sans rappeler les liens qui unissent les patients, ciment social dans la vie quotidienne des unités de soins de psychiatrie, et qui peuvent se transposer dans la vie personnelle, en dehors des temps de soins, créant un tissu étayant et rassurant, celui d’un entre-soi fondé sur le partage d’une expérience commune : la traversée d’une maladie et le chemin du rétablissement. C’est tout à l’honneur de la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie, représentée par Claude Finkelstein, et de Dominique Gillot, alors secrétaire d’État à la Santé et aux Handicapés, d’avoir donné de la voix en faveur du soutien aux usagers en santé mentale dès les années 2000. Comme dans les autres disciplines médicales, les pairs-aidants, les médiateurs de santé-pairs et les équipes de soins sont en train de construire, en psychiatrie, les bases d’une activité formalisée pour les personnes désireuses de transformer leur expérience de maladie en activité professionnelle. C’est un sujet d’actualité à propos duquel les partis pris se manifestent au point qu’il est difficile aujourd’hui d’émettre des questionnements sans faire l’objet de critiques et être remisé dans la catégorie des rétrogrades. Quoi qu’il en soit, l’introduction d’une nouvelle compétence dans une équipe de soins ne doit pas se faire au détriment de celles des autres ; elle doit s’inscrire dans la responsabilité professionnelle inhérente à tout intervenant en santé. Ces crispations sur la pair-aidance expriment les divergences profondes qui dominent les évolutions de la discipline : d’une part, une psychiatrie qui a pour héritage les sciences humaines, le développement de la personne et le soin psychothérapique ; d’autre part, une psychiatrie dite de précision, tournée vers l’expertise, dont l’approche est basée sur les thérapeutiques médicamenteuses, cognitives et comportementales. Le soin ne peut se réduire au champ de la prise en charge médicamenteuse et de la “psycho-rééducation”; il doit également s’appuyer sur le soin psychothérapique et la relation d’aide thérapeutique.
Localisation OPAC :	Montbrison/St-Chamond
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En ligne :	https://www.em-premium.com/revue/spsy