[article] 
inSoins psychiatrie > 332 (février 2021) . - pp. 11-39

Titre :	Engagement et posture soignante : dossier
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Hélène Faucon-Martin, ; Armel Rivallan,
Année de publication :	2021
Article en page(s) :	pp. 11-39
Catégories :	Profession sanitaire & sociale:Profession santé:Profession paramédicale:Auxiliaire médical:Infirmier:Infirmier spécialisé:Infirmier psychiatrique
Résumé :	Les infirmiers expérimentés en psychiatrie, particulièrement les infirmiers de secteurs psychiatriques, même s’il en reste encore très peu, savent que, pour exercer ce métier du lien, la route est longue et semée d’étapes de construction professionnelle et personnelle. Pour le jeune infirmier exerçant depuis peu en psychiatrie, la montagne à gravir est conséquente et il lui faudra s’armer de patience, de volonté, d’intérêt intellectuel afin de bâtir de solides bases, en route vers le savoir, à la découverte des secrets de la relation soignant-soigné. Nous parlons ici d’engagement. Comme le définit le dictionnaire Larousse, « l’engagement est un acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose… C’est le fait de prendre parti sur les problèmes politiques ou sociaux par son action et ses discours… C’est l’acte par lequel l’individu assume les valeurs qu’il a choisies et donne à ce libre choix, un sens à son existence » 1 . L’engagement soignant en psychiatrie pose donc la question essentielle de l’identité soignante, celle qui anime le soignant dans la relation au patient, dans la compréhension de la souffrance de l’autre et dans le sens qu’il met dans ses actes. Comme le précise Patrick Touzet2 , être engagé en psychiatrie, c’est faire vivre la pensée soignante. Ce positionnement doit s’affirmer encore plus face aux exigences institutionnelles actuelles qui, par leurs protocoles et les modes managériales, abrasent la pensée soignante aux dépens d’un collectif aseptisé. L’authenticité de la relation soignant- soigné est donc un axe fondamental de notre métier. Il en résulte une posture soignante qui permet de réfléchir et de questionner chaque situation de soin. Ici, l’accompagnement d’une jeune patiente et les orientations thérapeutiques choisies ne font sens que si elles sont comprises, partagées et discutées en équipe. Là, un infirmier est en difficulté lors de visites à domicile chez une patiente à l’humour insaisissable, il est perdu dans la relation, il n’y comprend plus rien. Enfin, entre le “tu” et le “vous”, les deux écoles s’affrontent depuis des années, brandissant chacune les arguments du pour et du contre, entre proximité et distance, familiarité ou respect. Dans cette quête, le jeune infirmier sera confronté aux émotions et aux affects présents lors des rencontres avec les patients. Cette gestion délicate des émotions doit être acceptée et intégrée afin de pouvoir penser la clinique. Des outils existent, qui ne sont pas forcément enseignés, mais qu’il faut saisir pour se construire. On ne triche pas dans la relation, au cœur du lien thérapeutique.
Localisation OPAC :	Montbrison/St-Chamond
Support (OPAC) :	Article de revue / En ligne (Abo. IFSI)
En ligne :	https://www.em-premium.com/article/1428371

[article] Engagement et posture soignante : dossier [texte imprimé] / Hélène Faucon-Martin, ; Armel Rivallan,  . - 2021 . - pp. 11-39.
in Soins psychiatrie > 332 (février 2021) . - pp. 11-39

Catégories :	Profession sanitaire & sociale:Profession santé:Profession paramédicale:Auxiliaire médical:Infirmier:Infirmier spécialisé:Infirmier psychiatrique
Résumé :	Les infirmiers expérimentés en psychiatrie, particulièrement les infirmiers de secteurs psychiatriques, même s’il en reste encore très peu, savent que, pour exercer ce métier du lien, la route est longue et semée d’étapes de construction professionnelle et personnelle. Pour le jeune infirmier exerçant depuis peu en psychiatrie, la montagne à gravir est conséquente et il lui faudra s’armer de patience, de volonté, d’intérêt intellectuel afin de bâtir de solides bases, en route vers le savoir, à la découverte des secrets de la relation soignant-soigné. Nous parlons ici d’engagement. Comme le définit le dictionnaire Larousse, « l’engagement est un acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose… C’est le fait de prendre parti sur les problèmes politiques ou sociaux par son action et ses discours… C’est l’acte par lequel l’individu assume les valeurs qu’il a choisies et donne à ce libre choix, un sens à son existence » 1 . L’engagement soignant en psychiatrie pose donc la question essentielle de l’identité soignante, celle qui anime le soignant dans la relation au patient, dans la compréhension de la souffrance de l’autre et dans le sens qu’il met dans ses actes. Comme le précise Patrick Touzet2 , être engagé en psychiatrie, c’est faire vivre la pensée soignante. Ce positionnement doit s’affirmer encore plus face aux exigences institutionnelles actuelles qui, par leurs protocoles et les modes managériales, abrasent la pensée soignante aux dépens d’un collectif aseptisé. L’authenticité de la relation soignant- soigné est donc un axe fondamental de notre métier. Il en résulte une posture soignante qui permet de réfléchir et de questionner chaque situation de soin. Ici, l’accompagnement d’une jeune patiente et les orientations thérapeutiques choisies ne font sens que si elles sont comprises, partagées et discutées en équipe. Là, un infirmier est en difficulté lors de visites à domicile chez une patiente à l’humour insaisissable, il est perdu dans la relation, il n’y comprend plus rien. Enfin, entre le “tu” et le “vous”, les deux écoles s’affrontent depuis des années, brandissant chacune les arguments du pour et du contre, entre proximité et distance, familiarité ou respect. Dans cette quête, le jeune infirmier sera confronté aux émotions et aux affects présents lors des rencontres avec les patients. Cette gestion délicate des émotions doit être acceptée et intégrée afin de pouvoir penser la clinique. Des outils existent, qui ne sont pas forcément enseignés, mais qu’il faut saisir pour se construire. On ne triche pas dans la relation, au cœur du lien thérapeutique.
Localisation OPAC :	Montbrison/St-Chamond
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