[article]
Titre : |
La démocratie en santé [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Anne-Marie Lagadec, Auteur |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
pp. 13-49 |
Catégories : |
Etablissement sanitaire:Structure curative:Hôpital Ethique:Droits personne Groupe population:Usager santé Mots outils [NI]:Méthodologie:Analyse:Analyse pratiques Mots outils [NI]:Méthodologie:Organisation Politique santé:Santé publique [généralité] Protection sociale:Système santé Relation sociale:Relation entre pairs Sciences économiques:Economie appliquée:Partenariat Sciences éducation:Pédagogie:Processus apprentissage:Apprentissage cognitif:Expérience Sociologie:Culture:Savoir Soins ~termes non classés:Covid-19 ~termes orphelins:Patient
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Résumé : |
Soyons naïfs : étonnons-nous de constater que la démocratie sanitaire, ou démocratie en santé, a eu besoin d’un arsenal juridique pour s’imposer en France. Étonnons-nous que des associations de patients, les malades porteurs du virus de l’immunodéficience humaine parmi les premiers, aient eu besoin d’exercer un lobbying actif pour faire entendre leur voix, faire reconnaître leurs droits. Étonnons-nous encore que le patient au fond de son lit d’hôpital, porteur d’une maladie chronique qu’il vit au quotidien, ne soit pas d’emblée considéré par les soignants comme un partenaire précieux dans les décisions concernant sa prise en charge. Ces soignants qui peuvent eux-mêmes se retrouver dans un lit d’hôpital un jour, qui sont, pour certains, porteurs de maladies chroniques. Que se passe-t-il pour que le statut de malade introduise une telle dissymétrie dans la relation ? Si la santé est l’un de nos biens communs1 , l’association du plus grand nombre aux décisions collectives la concernant paraît s’imposer. Utopiste ? Elinor Ostrom, Prix Nobel d’économie en 2009, a travaillé toute sa vie sur la théorie des biens communs. Elle a essayé de comprendre, par de multiples observations de terrain, « comment des communautés d’individus parviennent à s’auto-organiser pour gérer des ressources communes, dans certains cas plus efficacement que via le marché ou l’État 2 ». Par ailleurs, Christian Saout, président du Conseil pour l’engagement des usagers de la Haute Autorité de santé, ne dit pas autre chose quand il déclare que « la participation des usagers, ça marche et c’est bon pour la santé individuelle et collective 3 » . Ainsi, ce dossier tente de refléter la diversité des visages de la démocratie en santé aujourd’hui, en France, sans être exhaustif. Si le législateur s’est attelé à construire un cadre réglementaire, comme souvent, cela ne suffit pas pour inscrire la démocratie sanitaire dans la pratique des professionnels au quotidien, ni dans la gouvernance du système de santé, comme la crise Covid l’a démontré. Cependant, il suffit de regarder en arrière pour mesurer le chemin parcouru, malgré les obstacles. Le retour en arrière n’est plus possible. [Résumé éditeur]
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Localisation OPAC : |
Montbrison/St-Chamond |
Support (OPAC) : |
Article de revue / En ligne (Abo. IFSI) |
En ligne : |
https://www.em-premium.com/article/doi/10.1016/j.scad.2020.12.002 |
in Soins cadres > 125 (février 2021) . - pp. 13-49
[article] La démocratie en santé [Dossier] [texte imprimé] / Anne-Marie Lagadec, Auteur . - 2021 . - pp. 13-49. in Soins cadres > 125 (février 2021) . - pp. 13-49
Catégories : |
Etablissement sanitaire:Structure curative:Hôpital Ethique:Droits personne Groupe population:Usager santé Mots outils [NI]:Méthodologie:Analyse:Analyse pratiques Mots outils [NI]:Méthodologie:Organisation Politique santé:Santé publique [généralité] Protection sociale:Système santé Relation sociale:Relation entre pairs Sciences économiques:Economie appliquée:Partenariat Sciences éducation:Pédagogie:Processus apprentissage:Apprentissage cognitif:Expérience Sociologie:Culture:Savoir Soins ~termes non classés:Covid-19 ~termes orphelins:Patient
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Résumé : |
Soyons naïfs : étonnons-nous de constater que la démocratie sanitaire, ou démocratie en santé, a eu besoin d’un arsenal juridique pour s’imposer en France. Étonnons-nous que des associations de patients, les malades porteurs du virus de l’immunodéficience humaine parmi les premiers, aient eu besoin d’exercer un lobbying actif pour faire entendre leur voix, faire reconnaître leurs droits. Étonnons-nous encore que le patient au fond de son lit d’hôpital, porteur d’une maladie chronique qu’il vit au quotidien, ne soit pas d’emblée considéré par les soignants comme un partenaire précieux dans les décisions concernant sa prise en charge. Ces soignants qui peuvent eux-mêmes se retrouver dans un lit d’hôpital un jour, qui sont, pour certains, porteurs de maladies chroniques. Que se passe-t-il pour que le statut de malade introduise une telle dissymétrie dans la relation ? Si la santé est l’un de nos biens communs1 , l’association du plus grand nombre aux décisions collectives la concernant paraît s’imposer. Utopiste ? Elinor Ostrom, Prix Nobel d’économie en 2009, a travaillé toute sa vie sur la théorie des biens communs. Elle a essayé de comprendre, par de multiples observations de terrain, « comment des communautés d’individus parviennent à s’auto-organiser pour gérer des ressources communes, dans certains cas plus efficacement que via le marché ou l’État 2 ». Par ailleurs, Christian Saout, président du Conseil pour l’engagement des usagers de la Haute Autorité de santé, ne dit pas autre chose quand il déclare que « la participation des usagers, ça marche et c’est bon pour la santé individuelle et collective 3 » . Ainsi, ce dossier tente de refléter la diversité des visages de la démocratie en santé aujourd’hui, en France, sans être exhaustif. Si le législateur s’est attelé à construire un cadre réglementaire, comme souvent, cela ne suffit pas pour inscrire la démocratie sanitaire dans la pratique des professionnels au quotidien, ni dans la gouvernance du système de santé, comme la crise Covid l’a démontré. Cependant, il suffit de regarder en arrière pour mesurer le chemin parcouru, malgré les obstacles. Le retour en arrière n’est plus possible. [Résumé éditeur]
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Localisation OPAC : |
Montbrison/St-Chamond |
Support (OPAC) : |
Article de revue / En ligne (Abo. IFSI) |
En ligne : |
https://www.em-premium.com/article/doi/10.1016/j.scad.2020.12.002 |
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