[article]
Titre : |
Pourquoi la répétition du geste suicidaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marguerite Charazac-Brunel, Auteur |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
pp. 30-34 |
Catégories : |
Information & communication [NI]:Information:Partage information Politique santé:Prévention santé Politique sociale:Action sociale:Travail social:Prévention sociale Pratique médicale:Etiologie Pratique médicale:Recherche médicale:Cas clinique Relation sociale Santé mentale Santé mentale:Psychopathologie Santé mentale:Psychopathologie:Passage acte Santé mentale:Psychopathologie:Suicide Santé mentale:Psychopathologie:Suicide:Tentative suicide Spécialité [NI]:Spécialité médicale:Psychiatrie Variable épidémiologique:Risque:Facteur risque
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Résumé : |
La prise en charge psychothérapique des patients ayant déjà fait plusieurs tentatives de suicide est très éprouvante. Obsédés par le désir ou le geste suicidaire, ils sont entraînés psychiquement dans une profondeur abyssale. Repères cliniques.
Jérémy, jeune patient psychotique âgé de 24 ans, admis aux urgences, est un cas « désespéré et désespérant » pour l’équipe de soin. Psychologue dans ce service, on me l’adresse en me précisant sur un ton expéditif et neutre, « Il en est à sa douzième tentative de suicide (TS) ». Ses passages à l’acte ne sont pas des simulacres : défenestration d’un troisième étage (vertèbres fracturées), immolation (visage brûlé), fabrication « artisanale » d’une chaise électrique qui n’a pas très bien fonctionné (doigts de sa main gauche carbonisés). La plupart de ces tentatives lui ont laissé des séquelles physiques qui l’ont déformé et défiguré de façon impressionnante. En salle d’attente, les regards se tournent plus ou moins discrètement vers lui. Conscient et honteux, Jérémy se recroqueville. Il est admis dans un hôpital psychiatrique proche où je le rencontre.
M’habituer à la vision de son visage rend le début de la thérapie assez difficile. Par ailleurs, l’indifférence de l’équipe soignante, le détachement quasi-total du seul membre de sa famille, nous isole lui et moi dans une impression d’absence de soutien. |
Localisation OPAC : |
Montbrison/St-Chamond |
Support (OPAC) : |
Article de revue |
in Santé mentale > 256 (mars 2021) . - pp. 30-34
[article] Pourquoi la répétition du geste suicidaire [texte imprimé] / Marguerite Charazac-Brunel, Auteur . - 2021 . - pp. 30-34. in Santé mentale > 256 (mars 2021) . - pp. 30-34
Catégories : |
Information & communication [NI]:Information:Partage information Politique santé:Prévention santé Politique sociale:Action sociale:Travail social:Prévention sociale Pratique médicale:Etiologie Pratique médicale:Recherche médicale:Cas clinique Relation sociale Santé mentale Santé mentale:Psychopathologie Santé mentale:Psychopathologie:Passage acte Santé mentale:Psychopathologie:Suicide Santé mentale:Psychopathologie:Suicide:Tentative suicide Spécialité [NI]:Spécialité médicale:Psychiatrie Variable épidémiologique:Risque:Facteur risque
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Résumé : |
La prise en charge psychothérapique des patients ayant déjà fait plusieurs tentatives de suicide est très éprouvante. Obsédés par le désir ou le geste suicidaire, ils sont entraînés psychiquement dans une profondeur abyssale. Repères cliniques.
Jérémy, jeune patient psychotique âgé de 24 ans, admis aux urgences, est un cas « désespéré et désespérant » pour l’équipe de soin. Psychologue dans ce service, on me l’adresse en me précisant sur un ton expéditif et neutre, « Il en est à sa douzième tentative de suicide (TS) ». Ses passages à l’acte ne sont pas des simulacres : défenestration d’un troisième étage (vertèbres fracturées), immolation (visage brûlé), fabrication « artisanale » d’une chaise électrique qui n’a pas très bien fonctionné (doigts de sa main gauche carbonisés). La plupart de ces tentatives lui ont laissé des séquelles physiques qui l’ont déformé et défiguré de façon impressionnante. En salle d’attente, les regards se tournent plus ou moins discrètement vers lui. Conscient et honteux, Jérémy se recroqueville. Il est admis dans un hôpital psychiatrique proche où je le rencontre.
M’habituer à la vision de son visage rend le début de la thérapie assez difficile. Par ailleurs, l’indifférence de l’équipe soignante, le détachement quasi-total du seul membre de sa famille, nous isole lui et moi dans une impression d’absence de soutien. |
Localisation OPAC : |
Montbrison/St-Chamond |
Support (OPAC) : |
Article de revue |
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